Dix officiers de l’armée nigérienne ont annoncé «mettre fin au régime» élu de Mohamed Bazoum, séquestré depuis mercredi matin par la garde présidentielle.
Dix officiers de l’armée nigérienne ont annoncé «mettre fin au régime» élu de Mohamed Bazoum, séquestré depuis mercredi matin par la garde présidentielle. Dans l’après-midi, les putschistes ont accusé la France d’être « passée outre » la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion à Niamey.Dans la nuit, les putschistes réunis derrière un bureau ont diffusé à la télévision nationale la vidéo de leur «communiqué numéro 1», habituel coup d’envoi des coups d’Etat. «Nous, Forces de défense et de sécurité, réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez», celui du président élu Mohamed Bazoum, a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. «Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale», a-t-il précisé, sans ajouter d’autres explications.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques de groupes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaeda, à connaître un coup d’Etat depuis 2020. «Toutes les institutions issues de la 7e République sont suspendues […], les Forces de défense et de sécurité gèrent la situation, il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s’ingérer, a poursuivi l’officier. Les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu’à la stabilisation de la situation [et] un couvre-feu est instauré à compter de 22 heures à 5 heures du matin sur toute l’étendue du territoire jusqu’à nouvel ordre».
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